Alors que je participais à une cérémonie très simple mais pleine de dignité à la mémoire d'Anna Politkovskaya, la journaliste russe assassinée – "une femme courageuse au-delà de toute limite" – selon les mots de son éditeur, je repensais à un autre hommage posthume auquel j'avais participé à Moscou il y a presque 17 ans. Contrairement à Anna Politkovskaya, Andreï Sakarov, le grand scientifique et militant des droits de l'homme, n'avait pas été assassiné et la cérémonie en sa mémoire paraissait marquer une ère nouvelle. Une nouvelle page s'ouvrait, une page pleine d'incertitude, mais aussi pleine d'espoir de voir la Russie devenir un "pays normal".
Alors que je participais à une cérémonie très simple mais pleine de dignité à la mémoire d'Anna Politkovskaya, la journaliste russe assassinée – "une femme courageuse au-delà de toute limite" – selon les mots de son éditeur, je repensais à un autre hommage posthume auquel j'avais participé à Moscou il y a presque 17 ans. Contrairement à Anna Politkovskaya, Andreï Sakarov, le grand scientifique et militant des droits de l'homme, n'avait pas été assassiné et la cérémonie en sa mémoire paraissait marquer une ère nouvelle. Une nouvelle page s'ouvrait, une page pleine d'incertitude, mais aussi pleine d'espoir de voir la Russie devenir un "pays normal".