NEW YORK – La conférence des Nations Unies sur le climat qui doit se tenir à Copenhague cette année, représente pour l’humanité une occasion historique de se mesurer à ce défi et de le résoudre de manière décisive. La nécessité de réduire foncièrement les émissions de gaz à effet de serre est irréfutable, si l’on veut éviter que le changement climatique ne tourne au chaos climatique.
En 2007, à Bali, les 192 Etats membres de la Convention-cadre des Nations Unies sur le climat ont engagé des négociations sur une action renforcée contre le réchauffement. Ce processus doit culminer fin 2009 dans un accord ambitieux, qui doit entrer en action avant janvier 2013.
Il reste tout juste neuf mois, avant de toucher au terme de ce qui est l’un des processus de négociations les plus compliqués du monde aujourd’hui. L’an dernier, les négociateurs sont parvenus à une meilleure compréhension de ce qu’ils attendent des divers aspects du plan d’action qu’ils ont adopté à Bali, et ont recueilli idées et propositions. Le processus politique est maintenant entré dans une phase où se profilent des zones de convergence. Ces zones fournissent les bases d’une esquisse initiale d’accord, qui sera présentée à Bonn en juin.
Afin d’entrer en application mondiale avant 2013, l’accord de Copenhague doit répondre aux exigences politiques de tous les pays membres. Pour ce faire, il faut, dès cette année, obtenir toute la clarté sur quatre points-clé politiques.
Clarté, en premier lieu, sur des objectifs de réduction des émissions ambitieux et juridiquement contraignants pour les pays industrialisés. Sans de tels objectifs, la communauté internationale ne prendra pas les mesures qui s’imposent pour s’occuper du réchauffement, et les pays en développement auront du mal à croire à la bonne foi des pays industrialisés pour remédier à un problème dont ils sont les premiers responsables.
Il y a des signes positifs dans ce sens. Par exemple, l’Union européenne a donné son accord à un paquet énergie-climat, grâce auquel elle pourrait atteindre d’ici 2020, son objectif de 20% de réduction de ses émissions par rapport aux niveaux de 1990 (30%, si d’autres pays industrialisés s’y conforment). Aux Etats-Unis, le président Barack Obama a exprimé sa volonté de parvenir à 80% de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, et de revenir aux taux de 1990 d’ici 2020. D’autres pays, comme la Russie et le Japon, annonceront leurs objectifs à mi-parcours, dans le courant de l’année.
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Clarté, en deuxième lieu, sur l’ampleur que les principaux pays en développement peuvent se permettre de donner à leurs actions nationales de mitigation, pour aller au-delà des actions en cours. Pour beaucoup de pays industrialisés, en particulier les Etats-Unis, il sera très difficile de parvenir à un accord, si leurs citoyens ne voient pas que les principaux pays en développement sont aussi prêts à aller plus loin.
Un certain nombre de pays en développement, comme la Chine, l’Inde, le Brésil, et l’Afrique du Sud, ont déjà mis en œuvre, vis-à-vis du réchauffement ou de l’énergie, des stratégies nationales qui donnent une idée de l’intensification qu’ils pensent pouvoir apporter dans leur réponse au problème, en dépit des contraintes économiques. Beaucoup d’entre eux proposent des idées qui amplifieraient leurs mesures nationales de mitigation.
Clarté, en troisième lieu, sur les financements. L’amplitude de l’action des pays en développement dépendra en grande partie des contributions effectives de la coopération internationale sur le plan financier et sur le plan des technologies propres. Il nous faut savoir à quelle hauteur se situera l’aide financière aux pays en développement, qui leur permettra de limiter leurs émissions et de s’adapter aux effets du changement climatique.
Quelques idées intéressantes circulent. Les pays industrialisés suggèrent par exemple de mettre les droits d’émission aux enchères et de reverser une partie des recettes à l’aide internationale – ce que l’Allemagne a déjà mis en pratique. C’est une idée que contient aussi la loi Liebermann-Warner, exemple de proposition de loi sur le changement climatique aux Etats-Unis. La Norvège propose de monétiser une partie des budgets que les pays industrialisés consacrent aux émissions, et de permettre à l’aide internationale de bénéficier des profits.
Le marché des émissions et les mécanismes de marché continueront à jouer un rôle. Ceci dit, la feuille de route de Bali s’attache à la nécessité pour les pays en développement de mettre en œuvre des actions nationales de mitigation. Le marché du carbone ne peut être le seul instrument, et il faudra compter sur la coopération entre gouvernements.
Clarté, en dernier lieu, sur le type de gouvernance que choisira la Convention. Si d’importantes ressources financières sont dégagées pour la mitigation et l’adaptation, les pays en développement auront besoin d’une instance qui prescrive comment cet argent doit être alloué et dépensé. Les structures de cette gouvernance devront fonctionner dans le respect de principes démocratiques et équitables.
Cette année d’intenses négociations connaîtra de nombreux défis. Mais l’établissement de la clarté dans ces quatre domaines sera essentiel au succès de Copenhague.
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Geopolitical turmoil must not be allowed to distract global decision-makers from the urgent imperative of tackling climate change. There is no excuse for letting COP29 conclude without delivering ambitious, credible financing commitments to support climate action – including the clean-energy transition – in developing economies.
hopes that geopolitical uncertainty will not thwart ambitious, credible climate-finance commitments.
Nicholas Agar
urges us not to put too much stock in Musk-style “Mars-shots,” describes how the humanities needs to evolve in our time of disorienting change, suggests that humanists might soon get bored with artificial intelligence, and more.
NEW YORK – La conférence des Nations Unies sur le climat qui doit se tenir à Copenhague cette année, représente pour l’humanité une occasion historique de se mesurer à ce défi et de le résoudre de manière décisive. La nécessité de réduire foncièrement les émissions de gaz à effet de serre est irréfutable, si l’on veut éviter que le changement climatique ne tourne au chaos climatique.
En 2007, à Bali, les 192 Etats membres de la Convention-cadre des Nations Unies sur le climat ont engagé des négociations sur une action renforcée contre le réchauffement. Ce processus doit culminer fin 2009 dans un accord ambitieux, qui doit entrer en action avant janvier 2013.
Il reste tout juste neuf mois, avant de toucher au terme de ce qui est l’un des processus de négociations les plus compliqués du monde aujourd’hui. L’an dernier, les négociateurs sont parvenus à une meilleure compréhension de ce qu’ils attendent des divers aspects du plan d’action qu’ils ont adopté à Bali, et ont recueilli idées et propositions. Le processus politique est maintenant entré dans une phase où se profilent des zones de convergence. Ces zones fournissent les bases d’une esquisse initiale d’accord, qui sera présentée à Bonn en juin.
Afin d’entrer en application mondiale avant 2013, l’accord de Copenhague doit répondre aux exigences politiques de tous les pays membres. Pour ce faire, il faut, dès cette année, obtenir toute la clarté sur quatre points-clé politiques.
Clarté, en premier lieu, sur des objectifs de réduction des émissions ambitieux et juridiquement contraignants pour les pays industrialisés. Sans de tels objectifs, la communauté internationale ne prendra pas les mesures qui s’imposent pour s’occuper du réchauffement, et les pays en développement auront du mal à croire à la bonne foi des pays industrialisés pour remédier à un problème dont ils sont les premiers responsables.
Il y a des signes positifs dans ce sens. Par exemple, l’Union européenne a donné son accord à un paquet énergie-climat, grâce auquel elle pourrait atteindre d’ici 2020, son objectif de 20% de réduction de ses émissions par rapport aux niveaux de 1990 (30%, si d’autres pays industrialisés s’y conforment). Aux Etats-Unis, le président Barack Obama a exprimé sa volonté de parvenir à 80% de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, et de revenir aux taux de 1990 d’ici 2020. D’autres pays, comme la Russie et le Japon, annonceront leurs objectifs à mi-parcours, dans le courant de l’année.
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Un certain nombre de pays en développement, comme la Chine, l’Inde, le Brésil, et l’Afrique du Sud, ont déjà mis en œuvre, vis-à-vis du réchauffement ou de l’énergie, des stratégies nationales qui donnent une idée de l’intensification qu’ils pensent pouvoir apporter dans leur réponse au problème, en dépit des contraintes économiques. Beaucoup d’entre eux proposent des idées qui amplifieraient leurs mesures nationales de mitigation.
Clarté, en troisième lieu, sur les financements. L’amplitude de l’action des pays en développement dépendra en grande partie des contributions effectives de la coopération internationale sur le plan financier et sur le plan des technologies propres. Il nous faut savoir à quelle hauteur se situera l’aide financière aux pays en développement, qui leur permettra de limiter leurs émissions et de s’adapter aux effets du changement climatique.
Quelques idées intéressantes circulent. Les pays industrialisés suggèrent par exemple de mettre les droits d’émission aux enchères et de reverser une partie des recettes à l’aide internationale – ce que l’Allemagne a déjà mis en pratique. C’est une idée que contient aussi la loi Liebermann-Warner, exemple de proposition de loi sur le changement climatique aux Etats-Unis. La Norvège propose de monétiser une partie des budgets que les pays industrialisés consacrent aux émissions, et de permettre à l’aide internationale de bénéficier des profits.
Le marché des émissions et les mécanismes de marché continueront à jouer un rôle. Ceci dit, la feuille de route de Bali s’attache à la nécessité pour les pays en développement de mettre en œuvre des actions nationales de mitigation. Le marché du carbone ne peut être le seul instrument, et il faudra compter sur la coopération entre gouvernements.
Clarté, en dernier lieu, sur le type de gouvernance que choisira la Convention. Si d’importantes ressources financières sont dégagées pour la mitigation et l’adaptation, les pays en développement auront besoin d’une instance qui prescrive comment cet argent doit être alloué et dépensé. Les structures de cette gouvernance devront fonctionner dans le respect de principes démocratiques et équitables.
Cette année d’intenses négociations connaîtra de nombreux défis. Mais l’établissement de la clarté dans ces quatre domaines sera essentiel au succès de Copenhague.