OUAGADOUGOU – Le Burkina Faso est un pays situé au cœur du Sahel. De par sa situation géographique, il figure parmi les pays les plus vulnérables face au phénomène du changement climatique. Même si les producteurs agricoles ne connaissent pas les fondements théoriques du changement climatique, ils en connaissent au moins ses effets qui se traduisent, entre autres, par la grande variabilité observée dans les précipitations (mauvaise répartition, longues séquences de sécheresse, inondations, etc.). Les conséquences sont les pertes de récolte, le manque de pâturage, les crises alimentaires, etc.
Depuis un certain nombre d’années, la notion d’agriculture durable fait son chemin dans le monde entier et également au Burkina Faso. Ce terme est entré dans le discours politique et s’est imposé comme un mode de développement incontournable de l’agriculture dans le monde. En effet, on ne peut pas exclure qu’aujourd’hui la durabilité représente, pour l'agriculture des prochaines décennies, un « moteur » aussi efficace que l'a été la productivité au cours des années antérieures.
La notion d’agriculture durable est indissociablement liée à celle de développement durable. La définition universellement acceptée du développement durable est celle-ci : « le développement durable est un type de développement qui permet de satisfaire les besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs ».
Quant à l’agriculture durable, elle se définit comme une agriculture qui (i) assure la conservation et l'utilisation des ressources internes et externes aussi efficacement que possible; (ii) est écologiquement saine, c’est-à-dire qu'elle améliore l'environnement naturel et n'y provoque aucune nuisance ; (iii) est économiquement viable en ce qu'elle assure des revenus raisonnables relatifs aux investissements agricoles.
Si l’on regarde attentivement ces deux définitions, on arrive nécessairement à la conclusion qu’il n’y a pas de développement durable sans agriculture durable et que l’agriculture durable est le champ d’application du développement durable.
Le décor étant planté, voyons dans quelle mesure l’agriculture durable au Burkina Faso a été prise en considération. Au Burkina Faso, l’agriculture durable figure en bonne place dans les politiques et stratégies de développement.
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Tout d’abord, le Burkina Faso a adopté en 2012 la Politique Nationale de Développement Durable (PNDD). La vision du développement durable inscrite dans la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable du Burkina Faso (SCADD) est intitulée comme suit : « le Burkina Faso, une économie productive qui accélère la croissance, augmente le niveau de vie, améliore et préserve le cadre et le milieu de vie au moyen d’une gouvernance avisée et performante». La PNDD est l’instrument de base pour la réalisation de cette vision.
L’agriculture durable est une approche largement partagée par tous les acteurs du secteur agricole au Burkina Faso. En effet, les assises nationales des Etats généraux de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire (EGASA) tenues en novembre 2011 ont adopté une vision pour l’agriculture burkinabè qui se définit comme suit : « A l’horizon 2025, l’Agriculture burkinabè est moderne, compétitive, durable et moteur de la croissance, fondée sur des exploitations familiales et des entreprises agricoles performantes et assurant à tous les Burkinabè un accès aux aliments nécessaires pour mener une vie saine et active ».
Le Programme national du secteur rural (PNSR) qui s’inscrit dans cette vision a pour objectif global de« contribuer de manière durable à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à une croissance économique forte, et à la réduction de la pauvreté ».
L’approche de l’agriculture durable se reconnaît aussi à travers les bonnes pratiques agricoles en vigueur au Burkina Faso. Les bonnes pratiques agricoles sont définies comme des pratiques permettant de satisfaire les besoins actuels et d’améliorer les moyens d’existence, tout en préservant l’environnement de façon durable.
Dans le cadre du Programme national de partenariat pour la gestion durable des terres (CPP), il a été constitué un répertoire des bonnes pratiques de gestion durable des terres. Ces bonnes pratiques se répartissent en (i) bonnes pratiques agronomiques de gestion durable des terres, (ii) bonnes pratiques halieutiques de gestion durable des terres, (iii) bonnes pratiques forestières et agroforestières de gestion durable des terres, (iv) bonnes pratiques zootechniques et pastorales de gestion durable des terres, (v) bonnes pratiques énergétiques de gestion durable des terres, (vi) bonnes pratiques organisationnelles de gestion durable des terres.
Nous pouvons dire que la pratique de l’agriculture durable a transformé positivement l’agriculture burkinabè à tel point qu’elle demeure la solution d’avenir à l’adaptation aux changements climatiques et à la construction de la résilience de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. L’agriculture durable permettra sans nul doute de combattre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, car (i) elle respecte les terres et est bien plus efficace à long terme que l'agriculture industrielle, (ii) permet de revaloriser les petites exploitations familiales qui produisent presque la totalité de la nourriture consommée par les Burkinabè.
Le Burkina Faso est un pays touché par la sécheresse. Cependant, la sécheresse résulte principalement du dérèglement du climat causé par des activités industrielles qui sont source des émissions de gaz à effet de serre. Le Burkina Faso est donc un pays victime du changement climatique provoqué surtout par les pays industrialisés ce qui retarde son développement. Pour des raisons d’équité, le Burkina Faso devrait bénéficier d’une compensation financière de ces pays.
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explain what is wrong with the EU technology startup system, and what to do about it.
OUAGADOUGOU – Le Burkina Faso est un pays situé au cœur du Sahel. De par sa situation géographique, il figure parmi les pays les plus vulnérables face au phénomène du changement climatique. Même si les producteurs agricoles ne connaissent pas les fondements théoriques du changement climatique, ils en connaissent au moins ses effets qui se traduisent, entre autres, par la grande variabilité observée dans les précipitations (mauvaise répartition, longues séquences de sécheresse, inondations, etc.). Les conséquences sont les pertes de récolte, le manque de pâturage, les crises alimentaires, etc.
Depuis un certain nombre d’années, la notion d’agriculture durable fait son chemin dans le monde entier et également au Burkina Faso. Ce terme est entré dans le discours politique et s’est imposé comme un mode de développement incontournable de l’agriculture dans le monde. En effet, on ne peut pas exclure qu’aujourd’hui la durabilité représente, pour l'agriculture des prochaines décennies, un « moteur » aussi efficace que l'a été la productivité au cours des années antérieures.
La notion d’agriculture durable est indissociablement liée à celle de développement durable. La définition universellement acceptée du développement durable est celle-ci : « le développement durable est un type de développement qui permet de satisfaire les besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs ».
Quant à l’agriculture durable, elle se définit comme une agriculture qui (i) assure la conservation et l'utilisation des ressources internes et externes aussi efficacement que possible; (ii) est écologiquement saine, c’est-à-dire qu'elle améliore l'environnement naturel et n'y provoque aucune nuisance ; (iii) est économiquement viable en ce qu'elle assure des revenus raisonnables relatifs aux investissements agricoles.
Si l’on regarde attentivement ces deux définitions, on arrive nécessairement à la conclusion qu’il n’y a pas de développement durable sans agriculture durable et que l’agriculture durable est le champ d’application du développement durable.
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L’agriculture durable est une approche largement partagée par tous les acteurs du secteur agricole au Burkina Faso. En effet, les assises nationales des Etats généraux de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire (EGASA) tenues en novembre 2011 ont adopté une vision pour l’agriculture burkinabè qui se définit comme suit : « A l’horizon 2025, l’Agriculture burkinabè est moderne, compétitive, durable et moteur de la croissance, fondée sur des exploitations familiales et des entreprises agricoles performantes et assurant à tous les Burkinabè un accès aux aliments nécessaires pour mener une vie saine et active ».
Le Programme national du secteur rural (PNSR) qui s’inscrit dans cette vision a pour objectif global de« contribuer de manière durable à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à une croissance économique forte, et à la réduction de la pauvreté ».
L’approche de l’agriculture durable se reconnaît aussi à travers les bonnes pratiques agricoles en vigueur au Burkina Faso. Les bonnes pratiques agricoles sont définies comme des pratiques permettant de satisfaire les besoins actuels et d’améliorer les moyens d’existence, tout en préservant l’environnement de façon durable.
Dans le cadre du Programme national de partenariat pour la gestion durable des terres (CPP), il a été constitué un répertoire des bonnes pratiques de gestion durable des terres. Ces bonnes pratiques se répartissent en (i) bonnes pratiques agronomiques de gestion durable des terres, (ii) bonnes pratiques halieutiques de gestion durable des terres, (iii) bonnes pratiques forestières et agroforestières de gestion durable des terres, (iv) bonnes pratiques zootechniques et pastorales de gestion durable des terres, (v) bonnes pratiques énergétiques de gestion durable des terres, (vi) bonnes pratiques organisationnelles de gestion durable des terres.
Nous pouvons dire que la pratique de l’agriculture durable a transformé positivement l’agriculture burkinabè à tel point qu’elle demeure la solution d’avenir à l’adaptation aux changements climatiques et à la construction de la résilience de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. L’agriculture durable permettra sans nul doute de combattre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, car (i) elle respecte les terres et est bien plus efficace à long terme que l'agriculture industrielle, (ii) permet de revaloriser les petites exploitations familiales qui produisent presque la totalité de la nourriture consommée par les Burkinabè.
Le Burkina Faso est un pays touché par la sécheresse. Cependant, la sécheresse résulte principalement du dérèglement du climat causé par des activités industrielles qui sont source des émissions de gaz à effet de serre. Le Burkina Faso est donc un pays victime du changement climatique provoqué surtout par les pays industrialisés ce qui retarde son développement. Pour des raisons d’équité, le Burkina Faso devrait bénéficier d’une compensation financière de ces pays.