Le monde enchanté des banques centrales
Les principales banques centrales acceptent désormais d’intégrer parmi leurs responsabilités des objectifs comme la réduction des inégalités ou le combat contre le changement climatique. Plutôt que de s’en tenir à leur mission traditionnelle, elles prennent davantage en compte les préférences collectives. Audace bienvenue, mais il serait préférable d’amender explicitement leur mandat plutôt que de laisser des responsables non-élus décider seuls comment leurs missions doivent évoluer.
PARIS – Il y a vingt ans, les banquiers centraux se vantaient d’être conservateurs et bornés. Ils faisaient vertu d’être obnubilés par l’inflation plutôt que par le bien-être collectif et s’acharnaient à être obsessionnellement répétitifs. Comme l’a résumé en 2000 celui qui allait bientôt devenir le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BOE), leur ambition était d’être ennuyeux.